Expériences pédagogiques
SOMMAIRE
1/ "Une logique du désordre" : Charles Péguy, Notre jeunesse, par Jérôme Roger (Université Bordeaux 3)
2/ "Etre moderne ou pas" - Réception de Péguy en classe de lycée professionnel, par Benoît Mérand
3/ Actions pédagogiques à l’occasion du centenaire de la mort de Péguy – Propositions d’actions pédagogiques par Serge Bouhnik (Lycée Charles Péguy d’Orléans)
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1/ UNE LOGIQUE DU DÉSORDRE
Charles Péguy, Notre jeunesse, par Jérôme Roger (Université Bordeaux 3)
Argument Si l’essai répugne à l’esprit de système, c’est qu’il préfère mettre nos jugements à l’épreuve, plutôt que de nous dictée une vérité close sur elle-même. Il se prête, ainsi depuis Montaigne, à des formes mixtes qui font appel à un « diligent lecteur ». Au 20ème siècle, l’essai, forme d’investigation affranchie de toute autorité, est parfois devenu la forme privilégiée de la compréhension personnelle de l’évènement. L’affaire Dreyfus, qui a constitué, selon la formule de Hannah Arendt, « une gigantesque répétition générale du 20ème siècle », en fournit l’un des exemples les plus significatifs, dans la mesure où elle a déchaîné des passions qui ont à la fois divisé et transformé la France. On prendra pour référence l’essai de Péguy paru en 1910, Notre jeunesse, dont la République 2010 oublia de célébrer le centenaire en 2010.
Objectifs méthodologiques - Tenir un journal personnel de lecture (notes, citations, remarques, réflexions, croquis, graffitis, etc. Rien n’est exclu). - Entrainement à l'oral (lecture à haute voix- explication, ou exposé) et à l’écriture. - Acquisition d’un certain nombre de notions rhétoriques et stylistiques opératoires.
Accompagnement Vous disposerez d’un recueil de textes destinés à accompagner, à éclairer l’étude de l’œuvre : extraits littéraires mais aussi articles et documents historiques, qui peuvent faire l’objet d’études orales.
Déroulement des séances Chaque séance se partagera en principe entre un temps de cours et un temps d’étude de texte, de manière à ce que chacun puisse s’exercer au moins une fois. Modalités d’évaluation : La note fera la moyenne du contrôle continu (oral) et de l’écrit final. Vous aurez à choisir entre la lecture expliquée d’un extrait de l’œuvre, ou un essai à partir d’une citation à discuter, à l’appui d’exemples argumentés puisés dans Notre jeunesse et aussi dans vos lectures personnelles.
Quelques questions (Histoire, littérature, politique) d’ensemble : - « Ordre » vs « Désordre » et l’affaire Dreyfus. - Que signifie « comprendre » un événement ? - L’affaire Dreyfus dans Notre jeunesse : entre histoire mémoire ? - La biographie de Péguy permet-elle de mieux approcher ce texte ? - La lecture de Notre jeunesse a-t-elle modifié vos habitudes de lecture ? - Diriez-vous que Notre jeunesse relève de la « littérature d’idées ? » - En quoi lire Notre jeunesse est-ce aussi découvrir son auteur ? - Comment Péguy récuse –t-il le discours antisémite ? - Selon vous, Notre jeunesse est-il un texte « clos » sur lui-même ou bien un texte qui demeure problématique ? - Quels enseignements pouvez-vous tirer de la réception de Notre jeunesse ? - Qu’est-ce qui fait la spécificité du traitement de l’affaire Dreyfus chez Proust et Martin du Gard ? - En quel sens peut-on parler d’une « postérité de l’affaire Dreyfus » ? - On a dit que l’affaire Dreyfus constitue l’un des mythes fondateurs du régime républicain. Vous expliquerez et, le cas échéant, commenterez, en vous appuyant sur votre lecture de Notre jeunesse ?
Choix d’explications ou d’exposés 1°) Dans Notre jeunesse (on donne l’incipit du passage et la numérotation des pages) : - P. 95-100. Une famille de républicains fouriéristes. - P.101-103 « Nous sommes extrêmement mal situés » (cf. aussi 266-268) - P. 109-115 « Ils se trompent. Ces politiciens se trompent ». - P. 121-125 « Halévy a fort bien montré que la République » […] - P. 127-129 « Quand par impossible, un homme de cœur » […] - P. 131-135 « Il faut d’ailleurs faire bien attention ». - P. 143-145 « Pour moi si ayant achevé une œuvre infiniment plus grave je viens à l’âge des Confessions » - P. 167-169 « Combien de fois n’ai-je pas monté cette rue de Florence » - P. 174-177 « Je vois encore sur moi son regard de myope… » - P. 178-181 « Je ne suis pas accusé. Nous ne sommes pas accusés ». - P. 191-196 « Aussi nous avons vu son enterrement ». - P. 196-198 « Le métro particulièrement lui était une victoire personnelle ». - P. 201-203 Il ne fait aucun doute pour nous que la mystique dreyfusiste […] - P. 224-226 « On mène aujourd’hui grand bruit » - P. 243-246 « Jaurès ici intervient, au débat, et se défend ». - P. 250-252 « Nous fumes des héros ». (cf aussi 286-288) - P. 262-265 « Ce que nos adversaires par contre ne peuvent pas savoir » - P. 278-281 « De Dreyfus même, pour aller au cœur du débat » - P 290-293 « Voilà cher Halévy, à quel point nous en sommes ; » - P. 301-304 « Le civisme nous paraît aujourd’hui ridicule ». 2°) L’affaire Dreyfus dans le roman. Notamment (*extraits) : *France Anatole, M. Bergeret à Paris, in L’histoire contemporaine, 1901. Lacretelle Jacques de, Silbermann, Gallimard, 1922 *Martin Du Gard Roger, Jean Barois, 1913. *Proust Marcel, Jean Santeuil, 1952 (posthume) Du côté de Guermantes, 1920-1921. 3°) Dans d’autres textes : Dreyfus Alfred, Lettre au Président de la république, 1897. Halévy Daniel, Apologie pour notre passé (début), avril 1910 Péguy Charles, [Histoire et mémoire], Clio, 1911 (posthume) Bloch Marc, Apologie pour l’histoire (extrait), 1944 (posthume) Prost Antoine, Postérité de l’affaire Dreyfus (préface). Sartre Jean-Paul, Situations II, 1948. * Réflexions sur la question juive, 1954 Sapiro Giselle, La responsabilité de l’écrivain, Seuil, 2010 Zola Emile, « Lettre à la jeunesse », La vérité en marche : l’affaire Dreyfus, Garnier-Flammarion, 1994
Jérôme Roger |
2/ "ETRE MODERNE OU PAS"
La réception de Péguy en classe de lycée professionnel
Expérience pédagogique réalisée en mai 2011 au lycée Saint Joseph-LaSalle à Lorient, par Benoît Mérand
Enseigner l’œuvre de Charles Péguy au lycée professionnel relève partiellement du challenge. Les élèves ayant choisi ce type de cursus sont rarement passionnés, ni par l’histoire des idées, ni par la littérature, et ceci d’autant moins quand la langue et ses difficultés constituent un obstacle entre eux et le monde. La didactique du français en classe de lycée professionnel est souvent attentive à cet aspect, évitant dans la mesure du possible de proposer aux élèves des textes dont la compréhension risque d’être laborieuse et non immédiate. Je ne crois pas exagérer si j’affirme que les textes de Péguy (et singulièrement ceux des essais) sont de ceux-là : par les tournures de phrases, l’originalité du style, le choix des thèmes et le niveau de la réflexion, les Cahiers de la Quinzaine sont d’un accès difficile. C’est l’une des raisons qui m’a fait hésiter à me lancer dans une telle aventure. Une autre difficulté venait aussi du fait que cette œuvre m’était, dans le détail, trop étrangère pour cerner avec exactitude les textes adaptés au public choisi : spécialiste de Bernanos, ma connaissance se limitait essentiellement à un aspect qui a spécialement marqué celui qui, de fait, s’affirma disciple de Péguy : la critique de la modernité.
Cependant, ce projet qui, pour moi, représentait doublement une gageure était rendue possible, sinon facilitée, par les exigences du programme. En effet, la réforme du lycée professionnel appliquée à la rentrée 2009 a changé l’orientation de l’étude du français, anciennement axée sur les genres littéraires, désormais organisée en thématiques sensées provoquer chez les élèves un dialogue entre les livres, l’histoire et les hommes. Actuellement, le programme pour la première professionnelle propose trois objets d’étude dont l’un est spécifiquement consacré aux Enthousiasmes et interrogations de l’homme face au progrès scientifique et technique – thème bernanosien s’il en est, et qui doit en effet beaucoup chez Bernanos à l’influence de Péguy. En outre, cet objet d’étude fait suite à un autre consacrée à la philosophie du siècle des Lumières et aux questions relatives à la justice et à l’égalité, elles-mêmes inséparables de problématiques anthropologiques et religieuses qui sont au cœur de l’œuvre de Péguy. Or, la qualité des débats suscités en classe par l’examen de la philosophie des Lumières m’a incité à relever le défi d’un cours sur l’auteur des Cahiers dans le cadre d’une réflexion sur le progrès et dans la continuité des discussions et disputations provoquées par la lecture de Rousseau, Voltaire, Montesquieu…
Suivant l’organisation et la terminologie actuellement préconisées par l’Education nationale, ce cours a été conçu sous la forme d’une séquence globale, décomposée en séances d’une heure chacune (à peu près). La séquence a été intitulée simplement : « Un critique du progrès : Charles Péguy », et comportait les objectifs suivants : la familiarisation avec le genre de l’essai, l’apprentissage méthodique du résumé et de la discussion d’un texte, enfin la mise en relation d’idées générales et de situations contemporaines. Après l’introduction du thème, une première séance, magistrale, présentait brièvement l’itinéraire de Charles Péguy, en mettant en évidence l’élaboration progressive de sa critique globale du monde moderne. A l’appui d’un extrait de Zangwill1 et à travers l’exercice du résumé de texte appris en la circonstance, une seconde séance se proposait de mettre en évidence la véritable révolution morale et spirituelle en quoi a consisté la modernité selon l’auteur, c'est-à-dire, très exactement, les conséquences sur l’homme du passage d’une civilisation informée par la croyance en un Dieu transcendant, à une autre, « laïque, positiviste et athée ». La base philosophique ainsi jetée, une réflexion politique pouvait s’engager dans le cadre d’une troisième séance étudiant le problème toujours irrésolu des relations entre l’Etat, les religions et les idéologies. A l’appui d’un extrait de De la situation faite aux intellectuels dans le monde moderne2, le but en était essentiellement de faire émerger une réflexion actualisée des rapports toujours complexes qui unissent (ou séparent) la puissance publique, la société et les fidèles d’une religion, à la lumière de l’éclairage apporté par Péguy en son temps. Un second objectif (plus scolaire) venait s’ajouter au premier : cerner et définir la stratégie argumentative de l’auteur, les procédés employés pour affirmer sa conviction et, si possible, la partager. Péguy affirmant à travers ce texte que la laïcité de l’Etat moderne n’est pas neutre mais déterminée au contraire par un athéisme foncier qui en fait paradoxalement une métaphysique aussi réelle et non moins influente que pourrait l’être une religion d’Etat, il convenait dès lors d’appréhender dans le détail certains aspects de cette « métaphysique moderne ». C’est ce qui fut envisagé à travers l’étude de deux textes, portant, l’un sur le progrès, l’autre sur l’égalité, formant la trame de la quatrième séance – précisément intitulée : « Métaphysique ». Extraits d’un cahier de 19073 et de L’Argent4, ces deux textes avaient en effet l’avantage de poursuivre la réflexion entreprise au moment de l’étude de la philosophie des Lumières, mais en se plaçant cette fois du point de vue d’un antimoderne mettant en évidence la contradiction d’un monde qui ne tient pas ses promesses, puisque le progrès technique n’engendre aucun progrès moral, spirituel ou même intellectuel, et que l’égalitarisme accroît finalement les inégalités. Ces paradoxes, en nourrissant un débat, devaient servir de base à un travail pratique d’argumentation. La séquence n’aurait pas été achevée sans une évaluation venant sanctionner les acquis à travers la lecture, le résumé, l’étude et la discussion d’un second extrait de L’Argent où Péguy oppose de nouveau le monde moderne et l’ancienne France au sujet du travail5.
Outre l’aspect pédagogique qui en fut naturellement le premier objectif, ce survol de la pensée de Péguy fut aussi l’occasion d’un exercice d’observation : il va de soi que j’ai souvent sollicité ou provoqué les commentaires des élèves concernant leur réception de l’auteur et du texte. Sur ce second point (avec des conséquences inéluctables sur le premier), je considère que le bilan est mitigé. Tout d’abord, il faut préciser que, située en fin d’année scolaire, juste avant le départ des élèves en stage, la séquence n’a pu être réalisée entièrement, et en prenant à chaque fois le temps nécessaire à la familiarisation avec l’écrivain et son œuvre. Or, cette familiarisation était à l’évidence nécessaire, compte tenu de la difficulté des textes, sur la forme comme sur le fond. D’après les élèves, ces difficultés se résumèrent à deux : la compréhension, la concrétisation. Si les textes de Péguy ne leur ont pas spécifiquement posé de problèmes de vocabulaire, la structure et la longueur des phrases, les répétitions incessantes, l’alchimie assez étonnante entre l’expression de la pensée et la recherche quasi poétique du style, les ont d’abord déroutés et obligés à lire et relire chaque phrase jusqu’à la comprendre. L’impression qui, dans leurs réactions, est revenue souvent fut le manque de clarté du texte, et il est vrai que, de ce point de vue, la langue de Péguy peut paraître hermétique à des élèves qui, généralement, pratiquent peu la lecture en dehors de l’école. Le second aspect ressortant des commentaires fut leur difficulté à rendre concrètes des idées essentiellement exprimées sur le mode de l’abstraction et de la généralisation. C’est en effet une clé importante de la didactique du français en classe de lycée professionnel que de créer le plus souvent possible une interaction entre la théorie et la pratique. Sur ce point, mon approche de Péguy eût éventuellement pu être inversée ou, du moins, différente, c'est-à-dire introduite, non plus par l’auteur, sa pensée, ses textes, mais par des faits que la pensée et les textes de Péguy peuvent a posteriori éclairer (autrement dit, susciter le débat avant la lecture et l’étude des textes).
Mais ce serait noircir injustement le tableau que de s’appesantir sur les limites d’un cours qui aussi s’est révélé fécond quant à la formation et au développement de l’esprit critique. Comme au cours de l’examen de la philosophie des Lumières, les textes de Péguy, une fois déchiffrés et compris, ont suscité les discussions attendues et renouvelé ce qu’avait amorcé la lecture des grands textes du XVIIIe siècle. A l’occasion des séquences précédentes, en effet, une chose remarquable m’était apparue. L’étude de la pensée de Rousseau concernant les fondements de l’inégalité parmi les hommes (augmentée de sa critique par Voltaire dans la lettre célèbre qui l’a moquée) avait réellement divisé la classe en deux « écoles » bien distinctes : sans le savoir et avant d’étudier les auteurs, les élèves avaient déjà des idées précises et des convictions fermes qui pouvaient les faire désigner, en simplifiant un peu, comme « rousseauistes » ou « voltairiens » – c’en était, à vrai dire, frappant de coïncidence et d’exactitude. Leur conception personnelle de l’homme et leurs idéaux sociaux les départageaient et les divisaient aussi rapidement que clairement entre les défenseurs de la vie naturelle et les promoteurs de la civilisation et du progrès – cela dans le cadre de débats animés, parfois houleux, qu’il fallait souvent canaliser. Or, c’est sans aucune forme de transition que les discussions ont repris avec la critique du progrès par Charles Péguy. Non qu’il y eut à cette occasion des modernes et des antimodernes : globalement, et d’une façon générale, ils se sont tous rangés du coté de la modernité. Mais ceci avec la nuance rousseauiste ou voltairienne manifestée auparavant, et qui fait que Péguy a trouvé un écho dans certains esprits sceptiques, portés à croire que la propriété comme la technique ne contribuent pas autant qu’on le croit au bonheur de l’homme. La conviction de l’un d’entre eux me revient en mémoire : la société idéale telle qu’il la concevait ressemblait trait pour trait à ce que forment ensemble, et encore de nos jours, celle des moines catholiques – ce que je lui fis remarquer. Sa réponse ne se fit pas attendre : le mode de vie des moines, me dit-il, serait le plus parfait qui existe si Dieu n’y était pas mêlé. Comment aller au-delà ? Ce fut le mot de la fin. Mais il avait montré qu’à quelque niveau qu’on la pratique la lecture de Péguy fait émerger des questionnements profonds.
Benoît Mérand
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3/ ACTIONS PEDAGOGIQUES A L'OCCASION DU CENTENAIRE DE LA MORT DE PÉGUY
Propositions d’actions pédagogiques par Serge Bouhnik, professeur de français au lycée Charles Péguy d'Orléans
Au cours de l’année scolaire 2013-2014, les élèves inscrits en classe européenne ANGLAIS participeront à un projet pédagogique à l’occasion du CENTENAIRE DE LA MORT DE CHARLES PEGUY : leurs activités conduiront l’ensemble de la communauté éducative de notre établissement à faire un travail de mémoire conjoint portant sur la figure de Charles Péguy et sur le sens de l’entrée de notre pays dans le premier conflit mondial.
Le projet Commémorer le centenaire de la Première Guerre Mondiale et celui de la mort de Charles Péguy doit permettre à la communauté scolaire du lycée Charles Péguy d’Orléans de s’approprier un moment essentiel de l’histoire de France et de l’Europe tout en construisant, après 17 ans d’existence, une véritable identité à notre établissement scolaire autour de la figure emblématique de Péguy. La section EURO Anglais du lycée sera tout particulièrement impliquée dans la mise en œuvre du projet.
Le programme prévisionnel
Actions pédagogiques et commémorations impliquant l’ensemble de l’établissement : - Dépôt d’une plaque au lycée et cérémonie officielle. - Autour du centenaire de la Grande Guerre, réalisation d’un MUR DU SOUVENIR : il sera réalisé à partir des fiches « Mort pour la France » et des journaux des unités combattantes rappelant le sacrifice de membres de la famille des élèves du lycée: - Dépôt de gerbes aux monuments de Villeroy. - Expositions temporaires institutionnelles ; par exemple « la Grande Guerre » proposée par l’ONAC du Loiret. - Expositions temporaires réalisées par les élèves du Lycée ; par exemple « Les visages de Charles Péguy » composée à partir des portraits de l’écrivain. - Réalisation de pages spéciales dédiées au « Centenaire Charles Péguy », dans le site internet de l’établissement. Composition d’un magazine commémoratif de l’Année Péguy. - Rédaction d’une contribution pour les Travaux Académiques Mutualisés (TRAAM) : « Redécouvrir et enseigner Charles Péguy au lycée avec les TICE » dont voici un résumé : cent ans après sa mort, Charles Péguy et ses écrits semblent avoir pratiquement disparu des manuels scolaires et des descriptifs de l'EAF. Cette contribution se propose de fournir, à l'aide des TICE, quelques pistes pour relancer l'intérêt autour d'une œuvre riche et multiple. - Organisation d’un Prix Littéraire « Centenaire Charles Péguy » décerné par les élèves du lycée. - Table ronde « Comment aborder Charles Péguy au XXIème siècle ? », réunissant des personnalités et universitaires : Monsieur SUEUR, sénateur du Loiret ; Madame PINSARD, IPR de Lettres ; Madame Chaix, IPR d’Histoire ; Monsieur CIMOLINO, Proviseur du Lycée Charles Péguy.
Actions pédagogiques menées dans le cadre disciplinaire, selon deux axes 1) Charles Péguy et son œuvre 2) L’année 1914
Français/Philosophie : Etudes biographiques. Thématiques littéraires à partir de l’étude des œuvres et de citations célèbres de Charles Péguy. La figure littéraire de Jeanne d’Arc. La littérature et la guerre. Citoyenneté et engagement. Péguy et les courants de la pensée philosophique de son temps.
Histoire : Péguy et l’engagement. Péguy et le socialisme. Péguy et l’affaire Dreyfus. Histoire et mémoire de la Grande Guerre. Etude de monuments aux Morts, en particulier ceux situés à Orléans. La citoyenneté européenne au XXIème siècle.
Classe de 2de Euro Anglais: La participation des Britanniques à la guerre de 1914-18. Les écrivains de langue anglaise et la Grande Guerre. L’origine du « Remembrance poppy ». Voyage pédagogique en France, Belgique et Angleterre : « 1914-2014, de l’Europe en guerre à l’Europe en paix ».
Autres disciplines : l’année 1914 dans les domaines des Sciences et des Arts.
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1 Voir Charles Péguy, Œuvres en prose complètes, tome I, Gallimard, 1987, coll° « Bibliothèque de la Pléiade », pps. 1400-1401, depuis « Les Humanités déistes et particulièrement chrétiennes… » jusqu’à « […] Dieu tout-puissant, tout juste et omniscient. »
2 Voir Id., Ibid., tome II, Gallimard, 1988, coll° « Bibliothèque de la Pléiade », pps. 562-564, depuis « Les intellectuels modernes… » jusqu’à « […] se faire philosophe et métaphysicien » (avec des coupes importantes).
3 Voir VIII, XI, dans Id., ibid., tome II, op. cit., pps. 663-664, depuis « Rien n’est donc aussi faux … » jusqu’à «… ou qui ne se faisait pas. »
4 Voir Id., ibid., tome III, Gallimard, 1992, coll° « Bibliothèque de la Pléiade », p. 800, depuis « On ne peut se représenter quelle était alors… » jusqu’à « et la misère de la différence. »
5 Ibid., pps 789-793, depuis « Le croira-t-on, nous avons été nourris dans un peuple gai… » jusqu’à « C’est comme de supposer d’un soldat qu’il ne sera pas victorieux » (avec des coupes importantes également).