Et si 2014 était l’occasion de (re)découvrir l’œuvre de Charles Péguy ? En cette année du centenaire de la mort de l’écrivain, Olivier Péguy a sollicité le témoignage de plusieurs personnalités. Hommes politiques, hommes de lettres, homme d’église… ils nous livrent quelques bonnes raisons de se (re)plonger dans les textes de Péguy. Témoignages exclusifs.





« Péguy n'apprend pas à penser comme lui. Il apprend à penser tout court. Et, s'il le faut, contre lui. Péguy n'aime que ce qui lui résiste. Il aura passé sa vie à penser lui-même contre lui-même. S'il ne s'est jamais contredit, c'est parce que la pensée est d'abord pour lui une contradiction mouvante. Péguy n'enseigne qu'une chose : la liberté d'avoir tort même quand on a raison. »

Yann Moix, écrivain, lauréat du prix Renaudot 2013



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« Ceux qui entrent dans l'œuvre de Péguy n'en sortent jamais. À la fois parce que cet esprit au laser a été, dans les premières années du siècle, le plus sensible et clairvoyant analyste des dérives qui se préparaient. Dès les premiers jours, il a refusé de se rendre, d'amener le drapeau, et de plier devant les puissances d'injustice et de médiocrité. Et parce que la langue qui enfante cette pensée, à la fois musique jamais achevée et jaillissement du mot unique, n'a pas d'équivalent dans l'univers des publicistes. Enfin, chez Péguy, le rire est une arme, l'humour, l'ironie, le sarcasme, tiennent leur rang dans l'assaut contre les réseaux de pouvoir qui ont entrepris d'étouffer la pensée sous le conformisme des temps. »

François Bayrou, homme politique



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« Péguy ! Il a une manière tellement unique de voir et de dire les choses qu’il devient inoubliable. Jamais personne n’a montré la Passion de Jésus comme lui ! »

Cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon



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« On pourra célébrer à raison la grandeur de son engagement dreyfusiste, la solitude du rédacteur des Cahiers de la quinzaine, ou son apostolat, cela ne m'empêchera pas de lui vouer une gratitude personnelle pour la seule Présentation de la Beauce à Notre-Dame de Chartres. N'eut-il laissé que ce poème, cela eut suffi. »

Pierre Assouline, journaliste, écrivain



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« Un fabuleux talent (…). S’il avait survécu à la guerre, je suis persuadé qu’il aurait été séduit par l’expression radiophonique tellement la construction de son texte et sa conjugaison des mots vont avec cette forme d’expression. »

Pierre Bellemare, écrivain, homme de radio et de télévision



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« Charles Péguy a toujours refusé tout dogme, tout conformisme, toute mode, toute "pensée toute faite". Il disait ce qu'il croyait juste et ce qu'il jugeait vrai. Il le disait avec son immense talent de polémiste et - indissociablement - de poète. Et c'est pourquoi son œuvre et sa pensée restent d'une profonde actualité. »

Jean-Pierre Sueur, sénateur du Loiret



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ET VOUS, quelles seraient vos bonnes raisons de (re)lire Péguy en 2014 ?



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