Orléans : Nouvelle salle d’exposition au centre Péguy
Le 01/09/2014
Le centre Charles Péguy à Orléans est un lieu fondamental pour tous les amateurs de Péguy. C’est là que sont centralisés tous les manuscrits de l’auteur, orléanais d’origine. Ce centre héberge aussi le plus grand fonds documentaire sur Péguy. Situé rue du Tabour, il a été inauguré en 1964 par Roger Secrétain, alors maire de la ville, à l’origine de la création de ce lieu. En cette année du centenaire de la disparition de Péguy, le centre se modernise avec une nouvelle salle d'exposition permanente consacrée à Péguy. L’inauguration est prévue le 5 septembre. En vue de cet événement, nous avons interrogé Aurélie Bonnet-Chavigny, la directrice de ce centre.
Amitié Charles Péguy : Comment se présente cette nouvelle salle d’exposition ?
Aurélie Bonnet-Chavigny : L’exposition est structurée en 5 parties, présentant chacune une période de la vie de Péguy.
La première est intitulée : « un enfant d’Orléans ». Evoquant l’enfance de Péguy à Orléans, cela permet de rappeler le lien entre Péguy et Orléans. On évoque notamment tous les personnages qui ont gravité autour de Péguy à cette période de sa vie.
La deuxième partie s’appelle « un jeune homme engagé ». On découvre là l’importance des engagements politiques de Péguy à Paris. On donne par la même occasion des éléments de contexte sur la situation sociopolitique de l’époque. On revient évidemment sur l’affaire Dreyfus.
La troisième partie constitue le cœur du musée : « les Cahiers de la Quinzaine ». Cela occupe une grande partie de l’espace formant un demi-cercle autour de la salle. Y sont reproduits, plusieurs couvertures de Cahiers. Les visiteurs auront ainsi l’occasion de mesurer la teneur de cette revue.
La 4ème partie s’intitule « un homme sensible et mystique ». Cette partie couvre la période 1910-1914. On tente d’expliquer le retour à la foi de Péguy. On évoque les auteurs qui l’ont alors accompagné. L’élément visuel central, c’est la reproduction de la peinture de Soulas illustrant la Présentation de la Beauce à Notre-Dame de Chartres.
Enfin, la 5ème partie, intitulée « Epilogue » permet d’évoquer la mort de Péguy mais aussi sa postérité. Le visuel, c’est l’inauguration du buste de Péguy en 1930.
Amitié Charles Péguy : Quel est votre sentiment sur cette exposition ?
Aurélie Bonnet-Chavigny : J’en suis très heureuse. C’est le résultat d’une longue réflexion sur Péguy, son œuvre, entamée depuis mon arrivée à la tête de ce centre il y a quatre ans. Et avec deux scénographes successives, Charlotte Smoos, puis Marie-Laure Mehl, nous avons réussi à mettre les idées en forme, à agencer tous les éléments dans l’espace. Ce qui est frustrant, c’est qu’on aimerait pouvoir dire beaucoup plus sur Péguy, mais ce n’est pas possible, car on ne peut pas tout développer. Cela dit, j’ai essayé de ne pas faire d’impasse. La ligne directrice, c’est le papier, les Cahiers de la Quinzaine, les livres. Mais à travers cela, on tente de rendre visible un homme. On comprend un homme dans sa construction, dans ses évolutions.
Amitié Charles Péguy : Quel impact souhaitez-vous pour cet événement ?
Aurélie Bonnet-Chavigny : Ce qui me tient à cœur, c’est de faire en sorte que le grand public puisse comprendre Péguy, que le grand public ne se retrouve pas à la marge comme c’était un peu le cas dans l’ancien musée, avec une présentation sans clé. Là, le public aura les clés pour comprendre et pour se rapprocher de Péguy.
Propos recueillis par Olivier Péguy