L’année 2012 marque le centième anniversaire du premier pèlerinage de Charles Péguy à Chartres. A cette occasion, plusieurs manifestations seront organisées parmi lesquelles celles de l’association historique Mémoire de Lozère (voir Agenda). Passerelles de l’Yvette, journal associatif chrétien des communes de l’Essonne évoque, dans son édition d’avril, le centenaire de ce pèlerinage. L’article a été écrit par Denys Klein, de l’Amitié Charles Péguy. Avec son aimable autorisation, nous en publions ci-dessous l’intégralité.

Centenaire du premier pèlerinage de Péguy à Chartres

Charles Péguy a vécu quatorze ans dans notre région. Deux ans à Gometz-le-Châtel, sept ans à Orsay et cinq ans à Lozère. Beaucoup de nos lecteurs passent deux fois par jour devant l'une des plaques commémoratives qui ornementent ses maisons successives, sans bien connaître l'homme dont la pensée a marqué la jeunesse depuis 1914. C'est l'année où il devait succomber à Villeroy, lors des premiers combats de la Grande guerre, à la veille de la première victoire de la Marne.

Il y a bientôt cent ans, cet homme partait de Lozère à pied sur les routes de Beauce pour aller implorer Notre-Dame à Chartres, en vue de la guérison de son fils Pierre, atteint de paratyphoïde.

De nos jours, des dizaines de milliers de garçons et de filles partent chaque année en pèlerinage à la suite de ce pionnier (et de son imitateur Guy de Larigaudie, l'auteur d'Etoile au grand large), retrouvant la démarche de leurs ancêtres pendant des siècles de chrétienté.

Sur une idée du père Frédéric Gatineau, recteur de la basilique de Longpont, le centenaire de ce pèlerinage sera évoquée pendant toute l'année 2012 lors de randonnées, d'expositions, de concerts et de conférences échelonnés jusqu'à l'hiver prochain, et clôturés par l'interprétation d'un oratorio spécialement composé par Bernard Esposito à partir du fameux poèmes de Charles Péguy Présentation de la Beauce à Notre Dame-Dame de Chartres.

Passerelles de l'Yvette se propose d'annoncer ces manifestations, organisées par plusieurs associations réparties sur le trajet emprunté par cet éveilleur, qui voulait « faire des âmes fraîches avec de vieilles âmes ».

Denys Klein