"La mort du lieutenant Péguy" - revue de presse
Le 27/06/2014
En janvier dernier, l’historien Jean-Pierre Rioux a fait paraître un livre remarquable consacré à la mort (et la postérité) de Charles Péguy ("La mort du lieutenant Péguy", éditions Tallandier). Nous avons déjà publié un compte rendu de lecture de cet ouvrage par Pauline Bruley (voir ici). Nous publierons bientôt une interview de Jean-Pierre Rioux. En attendant, voici un tour d’horizon des articles de presse et des émissions audiovisuelles consacrés à cet ouvrage.
(Article rédigé le 31/01/2014, mis à jour le 27/06/2014)
Radio Vatican, 27 juin 2014, « Charles Péguy, mort d'un poète inclassable »
« Il y a presque cent ans jour pour jour, le 5 septembre 1914, tombait le lieutenant du 276e régiment d’infanterie Charles Péguy, touché en plein front par une balle allemande. Le poète inclassable, directeur des Cahiers de la Quinzaine, dreyfusard, internationaliste, chrétien, voire mystique, républicain et nationaliste, mourrait l’épée à la main à la veille de la bataille de la Marne.
Sa mort au champ d’honneur a souvent été présentée comme héroïque, symbolique en tout cas de celle de tant de soldats français fauchés par la puissance de feu allemande au cours des premières semaines de guerre. Intellectuel engagé, critique de la modernité, Charles Péguy a accompli son devoir de citoyen presque avec bonheur.
Xavier Sartre revient sur la mort de ce chrétien controversé avec Jean-Pierre Rioux, historien de la France contemporaine, et auteur de La mort du lieutenant Péguy, 5 septembre 1914, aux éditions Tallandier. »
(Entretien réalisé par Xavier Sartre - à lire ici)
Le Devoir, 14 juin 2014, « Péguy : l'ambigu soldat de la paix »
« Fils d’un menuisier et d’une rempailleuse de chaises, Péguy, en particulier dans son essai L’argent (1913), s’identifie au "peuple de l’ancienne France", qu’il décrit comme un "admirable monde ouvrier et paysan". Il préfère le patriotisme militaire inné de ces gens simples, chrétiens naïfs, au pacifisme et à l’internationalisme de la gauche intellectuelle et embourgeoisée que Jaurès incarne à ses yeux.
Cette attitude trahit l’ambiguïté de sa pensée. Chez Péguy, la probité ouvrière et le sens communautaire du devoir, rempli jusqu’au sacrifice, entretiennent, hélas, une confusion entre la conscience sociale progressiste et le populisme réactionnaire ! Comme Rioux l’explique, l’écrivain influencera des courants opposés. »
(Article signé Michel Lapierre - à lire ici)
Direct Matin, 9 juin 2014, « La mort du lieutenant Charles Péguy »
« Jean-Pierre Rioux raconte les ultimes semaines du poète, permettant ainsi de découvrir un autre Péguy. »
(Brève interview à lire ici)
Revue Etudes, avril 2014 : « Un printemps pour Péguy »
« Dans La mort du lieutenant Péguy qui vient de paraître, l'historien Jean-Pierre Rioux revient sur "les mutilations, les annexions et les humiliations que l'homme et l'œuvre subissent depuis maintenant un siècle". Il éclaire le procès fait à une œuvre dont l'héroïsme national fut récupéré par Vichy. "Sa place dans la Révolution nationale ? Elle est évidente sinon éclatante, reconnaît l'historien, mais elle tient plus de la caution morale et lyrique que de la substance idéologique." Les écrits de Péguy résistent aux récupérations faciles: "l'antigermanisme, le philosémitisme et le républicanisme de Péguy lui ont épargné les compliments des collaborationnistes et des maurrassiens."
Le Péguy de 1914 reste cependant d'un bellicisme encombrant. En cette année où la commémoration de la Grande Guerre occupe tout l'espace mémoriel, comment éviter que son ardeur au combat ne dresse un écran entre lui et nous, qui savons que 1914-18 fut davantage une boucherie qu'une guerre juste ?
"Consentons à regarder en face l'événement du 5 septembre 1914, entretenons cette soumission au réel qui n'a pas cessé de tarauder Péguy." Tel est le conseil de Jean-Pierre Rioux pour qui "Péguy a fait la guerre qu'on lui avait apprise" et fut un "patriote d'école primaire, pour la République une et indivisible, celle des Droits de l'homme et celle d'un vieux royaume nommé France". Cet attachement le fit manquer de clairvoyance mais rabattre Péguy sur sa fin tragique, l'y enfermer, pour l'admirer ou le haïr, fait perdre de vue l'envergure de son propos. C'est donc en amont de cette mort que le "Centenaire Péguy"devrait nous conduire. Tout comme l'été 1914, où la France prit allègrement le chemin du combat, fut précédé d'un printemps... »
(Article signé Elodie Maurot – à lire ici)
Revue L’Histoire, mars 2014 : « Péguy ou une certaine idée de la France »
« Comme il existe des essais de synthèse, il y a des récits de réflexion. Le livre de Jean-Pierre Rioux appartient à cette belle catégorie d'écriture de l'histoire. Aussi, dans la grande guerre que se livrent les parutions consacrées à 1914-1918, il occupe une place à part. Car on rencontre beaucoup d'ouvrages savants ou de romans vrais, mais leur croisement est rare, leur réussite plus encore. Or Jean-Pierre Rioux nous entraîne avec bonheur, au gré d'une langue précise et ductile à la fois, sur les pas du lieutenant mort le 5 septembre 1914 pour mieux nous dire sa pensée de la France, réfléchie à celle de Péguy. C'est là la force de ce livre - d'autres diraient que c'est un peu sa limite aussi : être un livre péguyste sur Péguy.
Racinée dans la glèbe des archives, puisant à la vie des citations, la force d'évocation des étapes du parcours de Charles Péguy en 1914 est remarquable. Dans les quatre premiers chapitres, le lieutenant de 40 ans comme sa guerre sont restitués dans leur présent, dégagés des recouvrements postérieurs. Ceux-ci font l'objet des deux derniers chapitres qui disent successivement de quoi fut faite pendant la Grande Guerre "L'étoffe du héros", avant de se demander "Si le grain ne meurt" après 1919.
Là débute un autre livre, un livre sur la seconde naissance de Péguy après le 5 septembre 1914. C'est l'occasion d'une réflexion historienne convaincante sur "l'héroïsme en pantalon rouge" et le patriotisme "d'école primaire" de Péguy. De réflexions plus aventurées aussi, parce que plus subjectives, bien que puisées au meilleur Esprit, sur la perte de "substance de la France" actuelle. Elles ne sont pas sans rappeler celles de Péguy lui-même cent ans plus tôt. »
(Article signé Olivier Loubes – à lire ici)
KTO TV, 28 février 2014 – Emission « L'Esprit des Lettres »
Jean-Pierre Rioux est l’un des invités de l’émission présentée par Jean-Marie Guénois. (Emission à (ré)écouter ici).
France Inter, 25 février 2014 – Emission « L’humeur vagabonde »
Emission préparée et présentée par Kathleen Evin avec Jean-Pierre Rioux (émission à (ré)écouter ici).
Toutelacoutlure.com, 31 janvier 2014
« Jean Pierre Rioux historien bien connu publie un ouvrage sur Charles Péguy. (Il) revient sur le mobilisé en uniforme qui fait ses adieux aux siens et à ses amis du 2 au 4 août dans un Paris pavoisé. Il détaille les 5 semaines du front de Lorraine, en pays de France, face à l’invasion et aux premiers massacres. Il suit le poète à la trace en pantalon rouge, le réserviste de 40 ans qui a voulu rester d’active, le patriote et le chrétien qui pressent que la barbarie va menacer l’Europe.
Péguy fait partie du patrimoine de la France. Charles de Gaulle à Londres le 18 Juin 1942 n’a pas hésité à le célébrer en citant le vers d’Eve "mère, voyez vos fils qui se sont tant battus", pour le deuxième anniversaire du combat de la France libre.
Jean-Pierre Rioux nous montre un autre Charles Péguy terriblement patriote et revanchard après le terrible souvenir de la guerre de 1870. La description du Paris en guerre, est passionnante. »
(Article écrit par Jean-Paul Fourmont – à lire ici)
Chaîne de télévision Histoire, 31 janvier 2014 – Emission « Historiquement show »
Emission présentée par Michel Field, avec la participation de Jean-Pierre Rioux (émission à (ré)écouter ici)
La Croix, 15 janvier 2014 : « Soldat de la République »
« "Grande amie, je pars soldat de la République, pour le désarmement général, pour la dernière des guerres. " Voilà les dernières paroles de Charles Péguy à son amie Geneviève Favre, chez qui il aura passé les dernières heures de sa vie civile, le 4 août 1914, à Paris. Un mois plus tard, le 5 septembre, il sera mort: "Tué à l’ennemi", selon la formule, sèche et administrative, qui servira à tant d’autres pour prévenir les familles.
Avait-il la prescience de sa fin prochaine? Troublante mais vaine question puisqu’on n’en connaîtra jamais la réponse. Mais question légitime s’agissant du poète qui, en 1913, avait évoqué "l’attente d’une mort plus vivante que vie". C’est à cette mort, à ce que l’on n’ose appeler ses préparatifs, à ses circonstances et à son écho durable (il résonne encore aujourd’hui dans la geste de la Grande Guerre et les consciences poétiques) qu’est consacré le beau livre, précis et inspiré, de notre ami l’historien Jean-Pierre Rioux.
A-t-il recherché cette mort ou l’a-t-il accueillie sobrement, la provoquant seulement par sa bravoure de lieutenant de réserve, à la tête de sa compagnie (la dix-neuvième du 276e régiment d’infanterie de Coulommiers) lançant sa petite troupe, debout, dressé et criant: "Tirez, tirez, nom de Dieu!"? Et recevant une balle en pleine tête. Il faisait la guerre, non par amour de la guerre mais, croyait-il, pour en finir avec les guerres. Et parce que celle-ci, il l’avait chevillée à l’âme, la devant à la France, cette France de son enfance humiliée par la défaite de 1870 qui s’était conclue par la mort de son propre père… Mais il l’avait voulue sans haine, "à la loyale", sans irrespect pour l’ennemi, de face en quelque sorte.
Il avait quitté la capitale, le 4 août, après une étonnante tournée des adieux, que Jean-Pierre Rioux raconte avec précision, étape par étape. Dès le dimanche 2 août il avait laissé sa famille – Charlotte, sa femme, enceinte de trois mois, leurs trois enfants et sa belle-mère… – à Bourg-la-Reine. Alors que tant d’autres partiraient en consacrant à leurs proches leurs derniers moments hors la guerre, lui aura fait le choix de ses amitiés, de ses relations et jusqu’à ses adversaires. (…)
Il va combattre pour "la République, une et indivisible, notre royaume de France". Cette fusion mystique de la France d’avant et de celle d’après, cette assimilation qui lui avait fait crier, dans un même souffle, "Montjoie Saint-Denis et vive la République! ", cela contribuerait grandement aux récupérations antagonistes de la mémoire et du message de Péguy, après la Grande Guerre et durant la Seconde. Une partie des gauches s’inspirera du rebelle, du dreyfusard, du pourfendeur du "monde moderne", matérialiste et individualiste. Une partie de la droite y lira une leçon de nationalisme.
L’hommage ambigu au lieutenant Péguy, les "récupérations", notamment par Vichy et la Révolution nationale, Jean-Pierre Rioux en suit les traces innombrables dans la presse, de 1914 à nos jours, de Barrès à Finkielkraut. Il en montre le poids en quiproquos, en interprétations simplistes et, aujourd’hui, en négligence, car si Péguy demeure dans nos mémoires, qu’en est-il de nos lectures? Le livre de Rioux, comme d’autres initiatives, devrait nous aider à une lecture unificatrice de cette œuvre où le poète et le polémiste ne font qu’un, et sans que quiconque ait le droit de se l’approprier.
Emmanuel Mounier, le fondateur de la revue Esprit, disait: "Péguy n’est pas mort, il est inachevé. " C’était pousser les intelligences claires à continuer sur son chemin. Ce que le regretté Maurice Clavel résumera par cette belle formule: "Vous verrez comme Péguy envahit l’avenir." L’avenir le sait-il? »
(Article signé Bruno Frappat – à lire ici)
Esprit, 31 janvier 2014
« La mort de Charles Péguy, tombé au front dès les débuts de la guerre, au cours de la contre-offensive de la Marne, qui évite l’effondrement en 1914, est célèbre, peut-être trop célèbre. Car la disparition de l’écrivain donne à sa carrière tout l’aspect d’un destin univoque et en réduit la richesse poétique. Après avoir anticipé l’arrivée de la guerre, il s’y est préparé et presque précipité avant d’être transfiguré, finalement, en martyr. Mais cette lecture trop évidente du couronnement de l’œuvre par l’héroïsme guerrier travestit l’état d’esprit du directeur des Cahiers de la Quinzaine, parti comme un sans-culotte pour « refaire 1793 » et mettre fin au bellicisme. C’est précisément l’objet de ce travail de Jean-Pierre Rioux de restituer d’abord l’état d’esprit de l’écrivain au moment où il part, sans vraiment mettre en ordre ses affaires, pour un conflit qui, pense-t-il comme d’autres, ne durera que six semaines. On suit avec l’historien la mobilisation, le désarroi des premiers jours de conflit puis la mort qui survient à l’improviste, à l’occasion du premier véritable engagement des hommes qu’il commande. Le livre se consacre ensuite à la fabrication du héros en retraçant précisément la diffusion de la nouvelle de sa mort. L’opération de récupération et de détournement, magistralement exécutée par Barrès dès le 17 septembre, va lourdement peser sur l’héritage de l’écrivain. Malgré le dévouement de Bergson, malgré un numéro inattendu de jeunes intellectuels allemands de la revue Die Aktion en octobre 1914, l’ambiance d’union nationale assure une promotion unilatérale de l’œuvre, si bien que faire l’histoire de la réception littéraire et politique de Péguy, c’est s’efforcer de « comprendre les mutilations, les annexions et les humiliations que l’œuvre subit depuis maintenant un siècle ». L’heure d’une autre reconnaissance, sans mutilation, que Mounier appelait déjà de ses vœux, est-elle venue ? C’est le paradoxe de ce beau travail que de montrer Péguy dans la guerre pour aider à le retrouver au-delà de la guerre.
(Article signé Marc-Olivier Padis – à lire ici)
CritiquesLibres.com, 12 janvier 2014 : « La mort du lieutenant Péguy »
Voici un livre qui est destiné à nous raconter le mois de guerre de Charles Péguy, écrivain mort pour la France et passé par l’École normale, comme l’Ardennais Jules Leroux dont nous avons présenté récemment deux ouvrages.
Par ailleurs d'autres parties de "La mort du lieutenant Péguy, 5 septembre 1914" sont consacrées tout d’abord à la manière dont on découvrit son corps, puis comment son décès fut présenté dans la presse de l’époque (par en particulier "le rossignol des carnages" à savoir Maurice Barrès) et ensuite à la façon dont son souvenir fut entretenu tant au niveau international, national que local et parfois dans des buts politiques discutables (le régime de Vichy utilisa largement son image). Sous l’impulsion de maire d’Orléans de l’époque, Roger Secrétain lui-même homme de plume, en 1964 a ouvert le Centre Charles Péguy dans cette ville.
Lieutenant de réserve, il part en campagne dès la mobilisation en août 1914, dans la 19e compagnie du 276e régiment d'infanterie (basé à Paris, Coulommiers et Sevran). Il déclare à un camarade :
« Tu les vois, mes gars ? Avec ça, on va refaire 93 »
La mort du lieutenant Péguy s’est donc produite le 5 septembre 1914 dans un petit village briard Villeroy, non loin de Meaux. Nous sommes là dans le cadre de la Première bataille de la Marne qui va se terminer par la fixation d’un front, de la Mer du Nord à la frontière suisse, fait de tranchées.
(Article signé Jules Romans – à lire ici)
L’Union, 3 janvier 2014 : « Charles Péguy, officier de la Grande Guerre »
« En cette année du centenaire de la disparition de Charles Péguy, l’historien Jean-Pierre Rioux lui consacre un livre d’une rare qualité. De fait, Péguy est entré dans l’histoire et c’est avec gravité et un immense respect que le général de Gaulle, l’homme de l’appel du 18 juin 1940 le cite. Comme ce 18 juin 1942 à l’Albert Hall de Londres, lors du deuxième anniversaire de cet appel puissant qui l’a déjà fait entrer dans l’histoire, il retient ce vers tiré d’Eve: “Mère voyez vos fils qui se sont tant battus”. Le Général a su trouvé dans l’œuvre même du patriote des mots qui portent, ceux qui sont aussi d’un écrivain mort pour la France.
Péguy qui a été un peu délaissé revient au goût de l’étude, et c’est heureux parce qu’il le mérite. Rioux y apporte sa pierre et cite Jean Guéhenno: “Il est mort comme tous les autres dans l’absurdité de son temps mais dans l’entêtement et la rigueur de sa seule pensée”. Peut-être parce qu’on comprend, enfin, que Charles Péguy traduit par les mots l’espérance même si d’autre lui préfèrent, ce qui n’est pas faux, celle d’un poète: ” premier soldat de la pensée française”. Avant même les chocs violents du front alors que les hommes éreintés par un transport via Sézanne, Vitry-le-François, Bar-le-Duc arrivent à Saint-Mihiel, Victor Boudon parle ainsi de son lieutenant Charles Péguy: “Notre lieutenant est là qui préside d’un air bienveillant à l’équipement et à l’armement. Sa fermeté, son énergie toute paternelle lui ont de suite conquis l’affection des hommes qui ne connaissent pas encore ce lieutenant que l’on voit partout à la fois, toujours prêt, le premier au rassemblement courant, se démenant, tel un maître d’école surveillant ses élèves”.
Jean-Pierre Rioux dresse un portrait étonnant de Péguy s’appuyant sur le journal de marche du 276e RI mais aussi sur combien de témoignages de ceux qui l’ont connu, jusqu’aux courriers de sa femme Charlotte qui avec style, simplicité et humilité témoigne de son amour pour l’homme de lettres époux pour toujours. On vit les dernières heures, les derniers instants du lieutenant. Lorsqu’il tombe ce 5 septembre 1914, le 276e perd plus de 20 % de ses effectifs. La compagnie de Péguy en perd 40 %. Péguy est mort debout en officier fort de ses responsabiltiés, en Français sûr de son sacrifice. Victor Boudon écrit encore: “Il se dresse comme un défi à la mitraille, semblant appeler cette mort qu’il glorifiait dans ses vers. Au même instant, une balle meurtrière fracasse la tête de ce héros, brise ce front généreux et noble. Il est tombé sans un cri ayant eu dans le recul des barbares, l’ultime vision de la victoire proche”.
Claude Casimir-Perrier écrit ceci à Charlotte Péguy au lendemain de la mort de son mari: ” Péguy a été tué en brave, debout devant ses hommes, face à l’ennemi. Il est mort comme il a vécu : en brave. Tout le régiment est en deuil. C’était notre ancien et notre maître, sa place ne sera pas reprise”. »
(Article signé Hervé Chabaud – à lire ici)